Mission Gomphe de Graslin sur le Loir
C’est reparti pour un tour ! Les suivis sur une libellule protégée, le Gomphe de graslin (Gomphus graslinii), se poursuivent cette année sur la partie Sarthoise du Loir.
Le projet
Le secteur suivi s’étend de La Flèche jusqu’au Lude. La dernière édition de 2018 avait concerné la portion du Loir entre La Flèche et Bazouges-Cré-sur-Loir. En effet, l’étude de cette espèce considérée « quasi menacée » à l’échelle européenne a pour but de mieux connaitre sa répartition sur le Loir car elle est inféodée au bassin de cette rivière dans la Région, et de façon plus ponctuelle, sur les autres rivières.
Notre mission ?
Arpenter, durant tout le mois de juillet, les berges du Loir à bord d’un canoë pour rechercher ces mystérieuses et discrètes exuvies de Libellules … Exuquoi ? Les exuvies sont les enveloppes que laissent les invertébrés lors de leur métamorphose (passage d’un stade larvaire à adulte). Une photo vaut mieux que mille mots :
Et oui, les Libellules avant de conquérir les airs passent par une phase larvaire strictement aquatique, qui peut durer plusieurs années ! Une fois arrivée au dernier stade larvaire, la larve sort de l’eau pour se fixer à la végétation et entamer sa métamorphose en une élégante libellule, qui assumera le rôle de la reproduction.
émergence fini
De drôles de découvertes !
En récoltant les exuvies, il est ainsi possible de savoir quelles espèces sont présentes et se reproduisent sur un milieu donné.
Ces journées de terrain peuvent nous réserver de belles observations, outre la libellule protégée Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), nous avons pu tomber nez à nez avec des couleuvres d’esculape sur les berges, ou encore le grand capricorne du chêne … dans un aulne … (cherchez l’erreur !)
La dernière session de 2018 a menée à la récolte de 1291 exuvies, dont 284 appartenant au Gomphe de Graslin, cette année 2021 sera-t-elle plus fructueuse ? Nous vous donnerons les résultats de nos investigations sur l’eau dans un prochain numéro.
Cette étude est réalisée dans le cadre du Plan National d’Action Odonates, financée par la DREAL Pays de la Loire.
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