La Marguerite : un peu, beaucoup, passionnément !
La Marguerite est une plante vivace originaire d’une vaste zone allant de l’Europe de l’ouest à la Sibérie. En France, elle est répandue dans les prairies, les lieux herbeux et les champs, le plus souvent sur sol calcaire à légèrement acide, exposée au soleil. Il s’agit donc d’une plante très résistante, parfaitement rustique et capable de s’adapter à de nombreux climats. Formant rapidement une touffe buissonnante, aussi haute que large, elle mesure environ 50 cm en tous sens. D’une grande rosette basale émerge une touffe opulente constituée de nombreuses tiges feuillées, caduques. La floraison a lieu de fin mai à mi-juillet.
Si l’on se rapproche d’un peu plus près, la fleur de marguerite nous apparaît très simple: pétales blancs et étamines jaunes. Si ce n’est le fait qu’il ne s’agit ici ni de pétales ni d’étamines ! En effet, lorsque l’on « effeuille la marguerite : je t’aime, un peu, beaucoup… », ce ne sont pas des pétales que l’on enlève, mais des ligules…
Rapprochons-nous un peu plus, l’inflorescence de la marguerite n’est pas une fleur, mais un groupe de fleurs. On nomme cette inflorescence un capitule. La partie jaune est composée de pleins de petites fleurs tubulées (en forme de tube) et celles du tour sont des fleurs ligulées (en forme de langue).
En regardant la partie jaune, on aperçoit la corolle (ensemble des pétales) à cinq lobes de chaque “vraie” fleur, et au centre, l’appareil reproducteur (étamines et pistil). La pollinisation de la Marguerite se fait en grande partie par les insectes. Ceux qui viennent se nourrir de nectar de fleur en fleur, transportent involontairement le pollen des fleurs sur les suivantes. Les insectes que l’on trouve principalement sur ces fleurs sont des Coléoptères, Diptères et Hyménoptères. Certaines araignées chassent à l’affût sur les fleurs les éventuels insectes qui viendraient se poser dessus. Cette plante est utilisée en cuisine : racines, feuilles, pousses, boutons et fleurs, et en phytothérapie pour ses propriétés antispasmodiques et astringente.
Constant Emery
Chargé d’études au CPIE
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