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Coccinelle, demoiselle

En pleine période estivale, la faune sauvage est en forte activité. Parmi les insectes, il est alors très fréquent d’observer des coccinelles, notamment la plus connue d’entre elles, la Coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata) que l’on surnomme aussi « bête à bon dieu ». Mais connaissez-vous l’origine de ce surnom ? Selon une légende du Moyen-Age, un homme accusé de meurtre, mais plaidant son innocence, fut condamné à mort. En présence du roi Robert II (972-1031), le jour fatidique arriva. A plusieurs reprises, alors que le bourreau, hache levée, s’apprêtait à mettre fin à la vie du condamné, une coccinelle se posa sur le cou de ce dernier. Témoin de la scène, le roi crut à une intervention divine et gracia immédiatement l’homme. Quelques jours plus tard, le vrai coupable fut trouvé. Cette légende a fait de la coccinelle un symbole de chance.

Une famille riche en diversité !

La Coccinelle à 7 points ne représente qu’une seule espèce parmi tant d’autres ! En effet, 126 espèces de coccinelles sont recensées à ce jour en France métropolitaine. Nous pouvons les distinguer par rapport à leur habitat, leur régime alimentaire, leur comportement et plus aisément par leurs couleurs/motifs. Suivant les espèces, les individus peuvent être rouges, jaunes, orange ou encore noirs. Tandis que beaucoup d’adultes sont de couleurs vives à motifs, d’autres n’ont au contraire aucune tache ou point. Il arrive même que plusieurs individus d’une même espèce soient de couleur ou de motif différent.

 

Voici en lien une planche de photos de différentes espèces de coccinelles sur le site de Nature22, pour vous donner un aperçu de la diversité de ces coléoptères.

D’ailleurs petite aparté ! Pourquoi des couleurs si chatoyantes ? Et bien pour mettre en garde le prédateur qui voudrait en faire son goûter. Gare à lui car la coccinelle peut l’asperger d’un répulsif !

 

Des alliées pour les jardiniers

Leur réputation n’est plus à faire, les coccinelles sont reconnues comme d’excellents auxiliaires de jardin ! En France, la grande majorité des espèces sont prédatrices, se nourrissant de pucerons. Savez-vous qu’une larve de coccinelles aphidiphages (qui mangent des pucerons) consomme environ 20 à 100 pucerons par jour ? Et ce pendant toute la durée de sa phase larvaire, c’est-à-dire entre 15 et 20 jours, ce qui fait 300 à 2000 pucerons dévorés pour une seule larve. Vorace la bête ! Sachant qu’une femelle de coccinelle peut pondre environ 400 œufs, les pucerons n’ont qu’à bien se tenir ! Ces coléoptères sont donc une des bonnes alternatives à l’utilisation de produits chimiques et toxiques, nocifs pour la flore et la faune. Comme de nombreux insectes, les coccinelles sont également actrices de la pollinisation, contribuant à diversifier la flore de nos jardins.

Larve de coccinelle 


Wikimedia Commons

La Coccinelle asiatique, Harmonia axyridis

Face à l’absence de coccinelles dans les jardins, de nombreux commerces ou sites en ligne proposent la vente de coccinelles pour lutter de manière biologique contre les pucerons. Plus voraces, polyphages et faciles à élever, il s’agit bien souvent d’espèces exotiques provenant d’Asie. Mais attention, l’attrait de ces coccinelles peut vite amener à des conséquences négatives ! Le cas le plus connu étant celui de la coccinelle asiatique invasive Harmonia axyridis. Importée de Chine dans les années 80, cette coccinelle s’est très rapidement adaptée et installée en Europe au détriment des espèces endémiques. En effet, comme beaucoup d’espèces exotiques envahissantes, elle est en compétition directe avec les espèces indigènes pour l’espace et la nourriture. En plus d’être une grande consommatrice de pucerons, elle prédate également les autres coccinelles ce qui se traduit par une diminution progressive des populations locales.

 

Qu’en est-il de la répartition des coccinelles ?

Parmi les 126 espèces françaises, elles sont au nombre de 76 en Pays de la Loire et nous comptons actuellement 56 espèces sur le territoire sarthois.

Pour consulter les connaissances actuelles sur la répartition des coccinelles, vous pouvez consulter le portail Biodiv’Pays de la Loire à cette adresse: Coccinelles – Coccinellidae | Biodiv’Pays de la Loire – Pays de la Loire (biodiv-paysdelaloire.fr)

En 2017, un projet d’Atlas de la répartition des coccinelles piloté par le GRETIA (GRoupe d’Etude des Invertébrés Armoricains) avait débuté sur tout le grand ouest pour une durée de 5 ans et se termine donc cette année.

Mais comment participer à l’ABC en Pays fléchois ?

Pour cela, il vous suffit simplement d’observer les coccinelles près de chez vous à l’aide de la planche en lien ci-dessus et du guide d’observation disponible en ligne et de remplir le formulaire en joignant une photo ou une vidéo sur la page du CPIE dédiée à l’Atlas de la Biodiversité Communautaire du Pays fléchois https://cpie72.fr/abc/.

En début 2021, la Communauté de Communes du Pays fléchois, reconnue Territoire Engagé pour la Nature (TEN), a lancé un projet d’Atlas de la Biodiversité Communautaire (ABC) pour lequel le CPIE est missionné. C’est une démarche participative et citoyenne qui comprend entre autres des missions de sciences participatives ouvertes à tous. L’objectif est de découvrir ou redécouvrir le patrimoine naturel du territoire en observant la faune qui nous entoure, les coccinelles faisant partie des animaux visés dans ce projet. Alors si vous en apercevez dans votre jardin ou lors d’une balade, n’hésitez pas à nous partager vos observations !

 

Et si vous observez ou entendez d’autres espèces, n’hésitez pas à faire de même ! 

 

Un grand merci pour votre contribution !

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