La Huppe fasciée l’avez-vous vu cet été ?
Ce bel oiseau migrateur aux allures exotiques fait partie de la famille des Upipidés qui comprend 4 espèces, dont une malheureusement éteinte :
- La Huppe d’Afrique – Upupa africana
- La Huppe de Madagascar – Upupa marginata
- La Huppe fasciée – Upupa epops
- La Huppe de Saint Hélène – Upupa antaios (endémique de l’île de Saint Hélène, cette espèce a vraisemblablement disparue en 1502 suite à l’arrivée des portugais sur l’île)
Les trois espèces encore présentes se ressemblent beaucoup (couleurs chatoyantes, bec courbé, ailes larges et arrondies…). En revanche, parmi les espèces d’oiseaux présentes sur notre territoire, impossible de confondre la Huppe fasciée, la seule présente en France, avec un autre oiseau ! Ses couleurs et sa longue huppe érectile ainsi que son bec en font un oiseau identifiable au premier coup d’œil.
Son chant est également reconnaissable facilement pouvant se traduire phonétiquement par un “woupwoupwoup”. Il n’est pas rare de pouvoir l’entendre au détour d’un chemin de campagne et parfois, avec un peu de chance, de l’observer voler ou perchée sur un arbre.
Assez exigeante en termes d’habitat, la Huppe fasciée cherchera au printemps, à son retour de migration d’Afrique tropicale, un endroit semi-ouvert (bocages, vergers, jardins, bois, champs, prairies…) ou elle pourra chasser et se reproduire. Concernant l’alimentation, elle se nourrit d’insectes et de gastéropodes. Son long bec lui permet de trouver facilement des larves, des fourmis, criquets, sauterelles… enfouies dans le sol, dans l’herbe ou dans les écorces.
Cavernicole, la femelle investira une cavité dans de vieux arbres ou des bâtiments afin d’y élever sa nichée annuelle comprenant généralement 5 à 7 œufs. Le mâle aidera à nourrir les petits. Les oisillons de la Huppe fasciée possèdent quant à eux une glande uropygienne qui produit une substance extrêmement nauséabonde décourageant les prédateurs à s’approcher du nid. Cette glande disposée près du croupion n’est présente que chez les oiseaux. Son principal rôle est d’entretenir le plumage lors des séances de toilettage (brillance, imperméabilité…) mais ici, pour les oisillons de la Huppe fasciée, elle remplie également un rôle de protection.
Une fois la saison de reproduction terminée, la Huppe fasciée repartira à partir d’août / septembre, hiverner en Afrique.
Parfois certains individus affaiblis ou blessés ne prennent pas leur envol pour la migration et reste passer l’hiver en France. Si vous observez une Huppe fasciée en hiver, c’est qu’il a dû lui arriver une bricole avant son départ !
Juliette Achallé
Animatrice au CPIE
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